Représentations au Collège des Jésuites de Rouen entre 1593 et 1762 - Lycée Pierre Corneille de Rouen

Représentations au Collège des Jésuites de Rouen entre 1593 et 1762

, par Frédéric Vivien

Représentations au Collège des Jésuites de Rouen
devenu Lycée Pierre Corneille
entre 1593 et 1762

(dates de l’ouverture du collège et de la dissolution de la Compagnie).

A l’occasion du carnaval et des distributions de prix au Collège des Jésuites de Rouen, les représentations théâtrales étaient un véritable événement dans la ville.
La cour d’honneur du Collège servait de salle de spectacle, la scène était dressée contre l’aile nord des bâtiments. Une mise en scène brillante, des guirlandes rehaussaient le spectacle. Le programme, distribué à l’auditoire était lui-même une œuvre d’art. L’un d’eux est conservé à la bibliothèque municipale de Rouen, est orné de gravures d’Abraham Bosse. De texte assez long, le programme énumérait les personnages, expliquait les pièces latines que beaucoup ne comprenaient pas, dévoilait les sens allégorique du ballet, qui, depuis le XVIIe siècle, suivait le drame. A chaque représentation, deux pièces : une tragédie, une comédie, l’une en français, l’autre en latin. Les sujets antiques sont en majorité, mais toutes les pièces ont un but moral. La plus connue de celles-ci est Jézabel, œuvre de P. Cellot, recteur, vers 1635, créée à Rouen et rehaussée de la présence de la famille Corneille : Thomas ne joua-t-il pas en effet le rôle de Thémis dans le "divertissement" qui suivit ?
Au carnaval où jouaient les humanistes, comme à la distribution des prix dont les rhétoriciens faisaient les frais, un ballet allégorique, où la danse se mêlait aux dialogues et aux chœurs, suivait la représentation dramatique. Sujet pastoral, mythologique, scientifique même ; en 1758, on célébrait le Pouvoir de l’Harmonie, d’autres fois les Quatre Saisons ou les Vertus Théologales.
Au ballet succédait la distribution des prix. Dans un décor d’apothéose on roulait sur la scène un grand chariot chargé de prix et de couronnes. Le Préfet proclamait les noms inscrits dans un palmarès dont un donateur faisait les frais. Une fois prononcée la formule rituelle : Pour l’honneur et le profit de la République des Lettres et de tous les élèves de notre Collège, le premier (ou le second) prix de ... a été obtenu par l’élève ...",

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