Promenade imaginaire et sonore avec Flaubert - Lycée Pierre Corneille de Rouen

Promenade imaginaire et sonore avec Flaubert

, par S GLATIGNY

Pour commémorer le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert (12 décembre 1821), je vous propose une promenade imaginaire et sonore sur ses pas qui passent notamment par le lycée.
Enregistrements de lectures d’extraits de la correspondance et des œuvres de Flaubert, réalisés par le BTS audio-visuel du lycée Pierre-Corneille grâce à Jules Feron, Samantha Serazin, Tom Mathis, Timothée Chapelain de Sereville sous la direction de Jérôme Devanne et de Sandra Glatigny ; lectures effectuées par Yvan Leclerc, Joël Dupressoir, Paule Thoumire

 Musée Flaubert d’histoire de la médecine

G. Flaubert est né le 12 décembre 1821 à l’Hôtel-Dieu de Rouen (actuelle préfecture), dans le logement de fonction occupé par son père, chirurgien en chef. L’enfance dans un univers médical le marque durablement.
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Cette jeunesse inspirera de nombreuses pages de Madame Bovary comme celles qui mettent en scène l’opération du pied-bot (IIe partie, chapitre 11) ou l’empoisonnement et l’agonie d’Emma (IIIe partie, chapitre 8).
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 Le Lycée Pierre-Corneille

Jusqu’à l’âge de dix ans, l’éducation du jeune Gustave est assurée dans sa famille. C’est au cours de l’année 1832 qu’il entre au Collège Royal (actuel lycée Pierre-Corneille), où il rencontre Louis Bouilhet, dont il ne deviendra l’ami qu’en 1846. La discipline était alors très stricte.
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rapport d’inspection
Malgré tout, le jeune Gustave Flaubert n’hésite pas à écrire une lettre de protestation contre une punition collective. Il est alors envoyé en décembre 1839 et il prépare seul le baccalauréat qu’il obtient en août 1840.
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lettre de protestation au proviseur
Madame Bovary s’ouvre par l’arrivée dans une salle d’études du Collège de Rouen d’un nouvel élève, Charles Bovary, affublé d’une ridicule casquette.
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 Le Muséum d’histoire naturelle

C’est au Collège Royal que G. Flaubert suit les cours d’histoire naturelle de Félix-Archimède Pouchet, naturaliste reconnu, suscitant chez lui un véritable intérêt pour cette discipline. Par la suite, Flaubert noue des liens étroits avec la famille Pouchet. Qu’il s’agisse de l’amazone empaillé pour le perroquet Loulou d’Un cœur simple, ou de livres de géologie pour Bouvard et Pécuchet, il empruntera à plusieurs reprises des éléments au Muséum d’histoire naturelle.
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La Normandie sert souvent de décor aux romans de Flaubert : Bouvard et Pécuchet, Madame Bovary, Un cœur simple.

 La Cathédrale

Dans Madame Bovary, Emma et Léon se donnent rendez-vous dans la cathédrale ; une scène étonnante qui marquera le début de leurs rencontres à Rouen.
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La cathédrale apparaît également dans deux des Trois contes : Flaubert s’est inspiré d’un vitrail pour écrire La Légende de saint Julien l’Hospitalier, ainsi que du tympan du portail Saint-Jean pour la danse de Salomé dans Hérodias.
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 La rue Eau-de-Robec

Cette rue est mentionnée une fois, dans le chapitre 1 de la première partie de Madame Bovary. Pendant ses études de médecine, Charles loge dans un quartier alors misérable, occupé par les tanneurs de la ville : « la rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et ses grilles ».
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 L’Opéra de Rouen

À l’époque de Flaubert, le Théâtre des Arts est situé en bas de la rue Grand-Pont. Ravagé par un incendie en 1876, rouvert en 1882, à nouveau détruit par les bombardements de la Seconde Guerre, le Théâtre des Arts est reconstruit et inauguré en 1962, plus en aval, sur le quai Pierre Corneille. Pour distraire Emma, abandonnée par son amant Rodolphe, Charles Bovary la mène à une représentation de Lucie de Lammermoor de Donizetti (Madame Bovary, II, 15).
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 La fontaine et le buste de Louis Bouilhet

Malgré ce décor rouennais, Flaubert n’était pas en bons termes avec les bourgeois de Rouen. Sa colère éclate publiquement lorsqu’il veut faire ériger un monument à la mémoire de son meilleur ami, Louis Bouilhet, poète et dramaturge, nommé conservateur de la Bibliothèque municipale en 1867. Après son décès en 1869, Flaubert lance une souscription mais la municipalité refuse de lui accorder un emplacement. Révolté par l’attitude des élus, il adresse aux élus une lettre publique en janvier 1872.
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 Croisset

C’est pour cette raison que la majeure partie du temps, Flaubert vit à Croisset dans la grande maison familiale. Son existence solitaire et retirée lui ont valu le surnom d’« ermite de Croisset ».
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À la mort de Flaubert, Caroline, sa nièce et son époux, ruinés par une faillite, revendent le domaine. La grande maison est rasée. Seul subsiste un petit pavillon de jardin, devenu depuis un musée. Cependant, les témoignages permettent d’imaginer ce lieu. Pour écouter, cliquez ici :

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