Le lycée Pierre Corneille de Rouen - Lycée Pierre Corneille de Rouen

Le lycée Pierre Corneille de Rouen

, par Frédéric Vivien

Les origines

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, la Réforme protestante progresse rapidement en France. Le Cardinal archevêque de Rouen, Charles de Bourbon, souhaite créer un établissement d’enseignement capable de former la jeunesse aristocratique et bourgeoise dans la stricte doctrine catholique.

Il fait appel à la Compagnie de Jésus.

En 1593, ouvre le Collège de Bourbon. Les cours ne sont interrompus que de 1595 à 1604 en raison de l’expulsion des Jésuites du royaume.

XVIIème siècle

Le lycée rencontre un succès rapide et remarquable et compte près de 2000 élèves en 1662.

Une première extension des locaux permet la construction du portail actuel et d’une vaste chapelle.

Les cours sont donnés en latin, langue que les élèves doivent parler entre eux. Une place secondaire est accordée au Français, à l’Histoire, à la Géographie et aux Sciences.

Les classes ne sont pas très nombreuses puisqu’on ne compte qu’une dizaine de professeurs.

XVIIIème siècle

L’enseignement devient plus scientifique

Un vaste programme de construction est engagé dont il reste la cour d’honneur et la salle des Actes.

En 1762, malgré la nouvelle expulsion des Jésuites, l’établissement devient Collège Royal et continue de travailler selon les mêmes méthodes.

La Révolution et l’Empire

En 1796, le Collège fait place à l’Ecole Centrale, expérience qui s’inspire de la pédagogie des Lumières et diversifie les cours aux dépens des langues anciennes.

En 1803 est créé le lycée qui consacre le retour à la tradition basée sur les Lettres classiques et les Mathématiques.

XIXème siècle

Le lycée fonctionne sur le modèle napoléonien. La discipline sous uniforme est très sévère, jusqu’à provoquer des chahuts et parfois de véritables révoltes.

La formation sanctionnée par le baccalauréat est surtout classique avec une place plus importante pour les Sciences naturelles et les langues.

Les classes préparatoires apparaissent en 1870.

XXème siècle

La section norvégienne est créée en 1918 et accueille 24 garçons en moyenne qui passent 3 ans au lycée.

La section cinéma et audiovisuelle est née en 1958, elle est prolongée par une formation au BTS Audiovisuel depuis 1993.

Le lycée suit l’évolution générale du système scolaire national. Il devient mixte et ne conserve que les classes secondaires du second degré (1971). Il reste un établissement prestigieux par ses résultats au Baccalauréat et les succès de ses classes préparatoires.

Quelques informations historiques

L’Association des Anciens Elèves

Depuis 1840, l’habitude s’était établie d’un repas des Anciens fixés à Paris.

En 1864, l’Association des Anciens élèves est créée avec comme buts essentiels de resserrer les liens de camaraderie et de venir en aide aux plus jeunes.

En 1906 est fondé " Notre vieux lycée ", bulletin de l’Association auquel ont collaboré entre autres Maurice Leblanc, André Maurois ou le peintre Jacques Villon.

L’Association sportive, Les francs joueurs est fondée en 1890.

La Chapelle

La première pierre a été posée en 1614 par la reine Marie de Médicis et est ouverte au culte depuis 1631. Cette église à une seule nef au plan en croix (52 m de long) est une synthèse entre le style gothique finissant et l’architecture classique.

Mal entretenue elle sera sauvée de la démolition par le Conseil municipal en 1895 et deviendra monument classé en 1908.

Depuis 1959, des campagnes de restauration se succèdent et permettent de la rendre au culte et de l’ouvrir à un large public pour des activités culturelles prestigieuses comme le Festival d’Octobre de Rouen.

Le lycée dans l’entre-deux-guerres

Hôpital militaire pendant la Première guerre mondiale, en partie occupé par l’armée allemande pendant la Seconde, le lycée sera bombardé en septembre 1942 et surtout le 19 avril 1944. Le monument aux morts à l’intérieur du lycée qui comporte le nom d’anciens élèves morts à la guerre ou en déportation accueille une cérémonie le 11 novembre.

Maxime du lycée

" Hic labor, hic requies Musarum pendet ab horis "

Des muses, en ce lieu, le travail, le repos sont suspendus au cours des heures.

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